Ca fait un moment que je veux te parler de ma quête acharnée au sein de ma résidence. 4 ans de discussions avec quelques uns de mes voisins (qui approuvaient l'idée dès le départ), mais dans une résidence on n'est pas à l'abri du copropriétaire con et procédurier ... alors au bout de 4 ans on l'a fait voté en AG ! Quoi donc ?
UN POTAGER COLLECTIF !
Dans le genre, je suis une grande utopiste qui rêve de partage et d'échange dans la vie de tous les jours. Pour moi, faire un potager collectif, outre l'aspect écologique (qui est tout de même un des points d'orgue de mon envie) c'est aussi regrouper, échanger, partager avec son voisinage et tisser des liens plus forts chaque jour (bordel c'est beau ! Tu verses ta larme au moins ?!). Ce potager me tenait vraiment à coeur et je suis tellement heureuse d'avoir réussi à ce qu'on le mette en place.
Si tu me suis sur Instagram, tu as sans doute vu passer une photo, l'année dernière, de mon premier test de potager. Ca a permis de confirmer que la terre était bonne et de lancer gentiment ce tout petit coin de verdure. Entre temps, j'ai lu le super bouquin de Anne-Marie Nageleisen et cette année on s'est lancé dans des carrés potagers (à notre sauce) ! Et comme tu commences à me connaître, ça ne t'étonnera pas de savoir que nous avons réalisé les carrés avec du bois de palettes (upcycling fever !).
Nous avons défini l'emplacement et la taille des carrés, puis nous avons commencé la construction de notre potager mi-avril.
J'étais chargée de trouver des palettes pendant que mon voisin, Père Castor, les démontait pour en faire des bordures.
Viens ensuite, le temps des semis et des plantations (je ne te parlerai pas de mon état d'excitation à ce moment là ...).
On a planté des tomates de toutes sortes, des poivrons, des concombres, des courgettes et du mesclun (qui ont subi les foudres de petites filles ayant trouvé une bouteille de désherbant dans les caves ... mais c'est une autre histoire), des aubergines, des radis, des salades (qui n'ont pas résistées au chat du voisin d'à côté qui a décidé qu'il s'agissait de sa litière), des herbes aromatiques et récemment une courge et des choux.
Je trouve qu'il a fière allure notre petit potager urbain !
Et depuis quelques semaines, notre potager commence à nous récompenser et ça, ça, c'est juste GENIAL !
Pour la suite, il va falloir que l'on détermine ce que l'on va planter pour l'automne et le plus bonus : on attend l'arrivée en septembre d'un composteur (je suis JOIE JOIE JOIE) !
Si tu as envie de te lancer toi aussi dans un potager collectif, voici les petites leçons que j'ai déjà pu tirer :
- Ne cherche pas l'adhésion de tout le monde, tu ne l'auras pas. Certains s'en foutent comme de leur première culotte, d'autres sont intéressés et trouvent l'idée bonne mais n'y mettront jamais un pied.
- Un potager c'est bien évidemment des contraintes : il faut arroser, surveiller, traiter, ... une veille quasi quotidienne.
- Un potager collectif est donc C O L L E C T I F : on décide des plantations ensemble mais on peut aussi avoir la surprise de trouver un nouveau plant posé là, ... Il faut faire avec les caractères, les différences et les connaissances de chacun.
- Il est possible que pendant des semaines, tu sois le seul à aller arroser le potager et que ça t'agace un tantinet : c'est comme ça. Il faut relativiser et se dire que de toute façon on se fait plaisir à soi avec ce potager.
- Les enfants adooooorent les potagers, ils s'intéressent, ils viennent voir et quelques fois ils font des conneries : c'est comme ça.
- Il y a fort à parier que tu te fasses bouffer par les moustiques : n'oublie JAMAIS, JAMAIS de t'enduire de répulsif (Glam !) !
- Le plus important : prends du plaisir !
Concernant le composteur :
Que tu sois en résidence ou en maison, le mieux est de se renseigner auprès de sa commune. En effet, ici les composteurs sont installés gratuitement par l'agglomération, il suffit d'en faire la demande.
Il y a par contre certaines conditions à remplir (en tout cas pour l'agglomération de Thau), notamment que le compost ait une utilité : potager, massif de fleurs, ... En effet, si le compost qui sera généré n'aura aucune fonction alors l'installation d'un composteur ne se justifie pas et sera refusée.
Tout ça pour te dire qu'avant d'investir dans un composteur renseigne toi, peut-être que ta commune s'implique à ce niveau.
Voilà, j'espère que cet article t'auras plu, si c'est le cas je donnerai des nouvelles de notre potager collectif de temps en temps.
Et toi tu as un potager, tu souhaites en avoir un, ... ? Dis moi tout !
C'est un super compte rendu d'expérience. Franchement ça m'a toujours attirée de faire ça mais c'est sûr que comme c'est du collectif ça doit être parfois compliqué de fédérer tout le monde. Formidable projet en tout cas! Ma mère a son propre potager et je suis toujours admirative du travail que ça demande... vous avez eu de jolies tomates on dirait! :)
RépondreSupprimerRavie que ça te plaise. Oui ce n'est pas évident de fédérer et que chacun veuille s'impliquer, j'avoue que parfois cela peut m'agacer mais au fond tant que moi je me fais plaisir le but est atteint. Et puis sur la forme, tout le monde est content que l'on ait fait quelque chose de cette bande de terre laissée en friche pendant des années.
SupprimerSi ton envie est bien présente parles en, tu pourrais être surprise des réactions. Après il faudra juste assumer que l'idée est venue de toi et que peut-être tu devras en gérer un max toute seule ;)